Après avoir affirmé avec force
l'appartenance de l'île de Mayotte à l'ensemble comorien
et réitéré leur volonté de trouver une solution
définitive et juste au lourd contentieux qui nous oppose depuis
plus de 3O ans à l'ancienne puissance colonisatrice au sujet de
l'île comorienne de MAYOTTE, le Président SAMBI et son ministre
des affaires extérieures viennent piteusement de se déjuger.
Les signataires de ce communiqué ne peuvent comprendre, ni accepter
qu'il soit mis fin à l'interdiction signifiée à juste
titre récemment aux autorités françaises, d'expulser
des Comoriens de la terre comorienne de Mayotte, vers les autres îles.
Cet ukase qui, une fois de plus, ne relève que de la seule responsabilité
du Président Sambi et de son gouvernement, ne tient compte ni de
l'indépendance nationale, ni de la souveraineté du pays,
qui sont pourtant imprescriptibles et inaliénables.
Explicitement, la décision d'accepter les déplacements forcés
de personnes sur leur propre territoire, qui plus est, par une force étrangère
(les autorités françaises), rendent inéluctablement
complices, les autorités comoriennes, du "crime contre l'humanité",
en facilitant par leur léthargie, "l'épuration ethnique"
en prévision de la départementalisation à venir de
Mayotte.
Aussi, pour la première fois dans l'histoire de notre pays, après
les accords scélérats "du Rocher" à Mayotte,
faisant des Comoriens originaires de Ngazidja, de Mwali,et de Ndzuwani,
des clandestins à Mayotte, les autorités comoriennes s'apprêtent
le 15 mai prochain, à dérouler le tapis rouge sous les pieds
de ces mêmes autorités françaises (dont le secrétaire
d'Etat français à l'Outre Mer ! !), sur le sol de la capitale
des Comores. Pendant qu'au même moment, sous la houlette de Vincent
Bouvier, le préfet de Mayotte, n'a de cesse de haranguer la population
pour qu'elle fasse montre de moins de bonté et de mansuétude
envers ceux qu'il appelle "les clandestins comorien". Il s'agit
assurément là, d'une incitation caractérisée
à la haine et à la violence, perpétrées en
terre comorienne de Mayotte, sans que les autorités comoriennes
ne pipent mot.
Cela devient d'ailleurs, une habitude pour les autorités comoriennes
qui se sont toujours interdit de dire quoi que ce soit, qui puisse indisposer
leurs contempteurs et bienfaiteurs français. Il en est ainsi du
calvaire vécu à Mayotte, au quotidien par leurs compatriotes
sous la férule d'une administration française, peu regardant
des droits de l'homme ou pire, les milliers de morts comoriens, par noyades
parfois provoquées.
S'agissant d'une question éminemment politique et de surcroît
relative à la souveraineté nationale, les signataires de
ce communiqué, réunis à Paris, en assemblée
ce dimanche, 11 Mai 2008 déplorent que le Précisent de l'Union
n'ait pas jugé utile de consulter ni la représentation nationale,
ni les partis politiques, ni la Cour constitutionnelle, ni la société
civile.Eu égard à toutes ces considérations et en
espérant un engagement de tous les instants des partis politiques
des élus comoriens et de la société civile, les signataires
de ce communiqué,
1) lancent un appel pour un sursaut national sur les déstabilisations
à répétitions des Comores, induites par la puissance
occupante de l'île comorienne de Mayotte
2) conjurent les autorité comoriennes et surtout, le Président
Sambi de marquer leur législature du sceau du courage et de l'honneur
, en s'engageant quelque en soit le prix, dans une logique de reconquête
de notre souveraineté, de notre dignité et de notre intégrité
:
- en mettant fin aux marchés de dupes et aux actes d'humiliations
et de provocations que sont les accords de coopération entre la
France et les Comores qui n'ont de coopération que le nom, s'agissant
des Comores,
- en veillant dorénavant à ce que tout accord touchant à
notre constitution fasse l'objet d'une discussion préalable avec
la représentation nationale sous le couvert de la Cour constitutionnelle..
-en extirpant le contentieux franco-comorien, sur l'occupation illégale
de l'île comorienne de Mayotte, du huis clos maléfique franco-comorien,
pour un arbitrage régional et international
- en exigeant de la France des gages de sécurité pour nos
compatriotes pourchassés et malmenés à Mayotte par
l'administration française
- en se conformant aux règles et lois régies par les instances
internationales et la Constitution comorienne qui consacrent le triptyque
"souveraineté, dignité et intégrité",
en aucun cas cessibles, ni négociables. Cela passe par le rétablissement
de "l'interdiction signifiée aux autorités françaises
d'expulser des Comoriens, de la terre comorienne de Mayotte vers les autres
îles sœurs" Et la levée du criminogène "Visa
Balladur" est un préalable
Communiqué signé à PARIS, le 15 Mai 2008 par :
- CAAC (Collectif des Associations
et Amis des Comores)
- Le Comité Marseillais pour l'Unité des Comores
- SOS Démocratie
- CCMM (Collectif Comores-MasiwaMane)
- SAID HASSANE JAFFAR du GRITAC (Groupe de Réflexion pour l'Intégrité
Territoriale de l'Archipel des Comores)
- JAFFAR Youssouf de la GAC (Guilde des Artistes Comoriens)
- ALLAOUI Salim de l'ACDH (Association Comorienne des Droits de l'Homme)
- SALIM HIMIDI
- IBRAHIM HISSANI
- etc
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