MOTION DE LA MANIFESTATION
Du 14 mai 2008
Ambassade des Comores à Paris

L’heure est critique pour l’intégrité des Comores. Les autorités comoriennes ont décidé de reprendre des négociations bilatérales avec la France dont nous connaissons que trop les résultats. Les autorités Comoriennes à elles seules n’ont jamais pu négocier au profit de notre pays. En 33 ans d’indépendance, notre pays n’a fait que subir :
- Les déstabilisations programmées depuis 1975,
- Les séparatismes (mahorais et anjouanais),
- Les coups d’état et assassinats de présidents comoriens,
- Le visa Balladur responsable de plus de 6000 victimes comoriennes,
- Les traitements inhumains que subissent les Comoriens des 3 îles dans l’île comorienne occupée de Mayotte.
- Considérer les Comoriens comme des étrangers sur leur propre sol dans l’île comorienne de Mayotte occupée,
- Arriver jusqu’à faire croire aux autorités comoriennes que l’île Comorienne occupée de Mayotte n’est Comorienne mais française.

Les gouvernements successifs comoriens commettent la même erreur : vouloir négocier seuls avec les autorités françaises sachant que ces dernières usent de chantage, de corruption, d’actes de menaces contre les Comores.

Etant entendu que le gouvernement Sambi vient de se plier aux exigences du colonialisme français en acceptant la reprise des expulsions de Comoriens à partir de l’île comorienne occupée de Mayotte depuis le 1er Mai courant. Yves Jégo chante avec triomphalisme dans les médias français depuis. Les politiciens maorais ne disent pas toujours que «de l’autre côté il n’y a personne ?» Pour accentuer l’humiliation du peuple comorien, le secrétaire d’état aux Colonies Yves Jégo va se rendre aux Comores jeudi 15 mai courant, après un passage à Mayotte pour annoncer la victoire du colonialisme sur le morcèlement de notre archipel ainsi que la marche forcée de l’île comorienne de Mayotte occupée vers la départementalisation en 2009.

- Considérant la Résolution N° 3385(XXX) du 12 novembre 1975 de l'AG de l'ONU, portant admission des Comores à l'Organisation des Nations Unies, comme membre à part entière composée des 4 îles principaux de Mayotte, Mohéli, Anjouan et Grande-Comore.
- Considérant l'agressivité dont fait montre la France contre la République des Comores en vue de pérenniser l'amputation d'une partie de son territoire tel qu'internationalement reconnu ;


L'Assemblée nationale de l'Union des Comores doit :

1)-DEMANDER INSTAMMENT au gouvernement de l'Union d'activer le Comité adhoc (comité des 7) de l'Union Africaine sur la question de l’île comorienne de Mayotte et les organisations internationales amies, en vue de la réactualiser, cette année, auprès du Conseil de Sécurité de l’ONU et de l'AG de l'ONU, du problème de l'occupation d'une partie du territoire national par la France et des 6000 victimes comoriennes.

2)-EXIGER le strict respect de la Constitution de l’Union des Comores plus particulièrement les articles :
Article.1 : L’Union des Comores est une République, composée des îles autonomes de Mwali (Mohéli), Maoré (Mayotte), Ndzuwani (Anjouan), N’gazidja (Grande Comore)...
article.3 : La souveraineté appartient au peuple qui l’exerce, dans chaque île et dans l’ensemble de l’Union, par ses représentants élus....
article.10 : Les traités de paix, ... ceux qui comportent cession, échange ou adjonction de territoire, ne peuvent être ratifiés ou approuvés qu’en vertu d’une loi...
article.12 : Le Président de l’Union est le symbole de l’Unité nationale. Il est le garant de l’intangibilité des frontières telles qu’internationalement reconnues ainsi que de la souveraineté de l’Union...

3)-DECIDER que tout action posée par l'Exécutif, à quelque niveau que ce soit, susceptible de mettre en danger l'intégrité territoriale et l'unité nationale des Comores, doit être considérée comme acte de Haute trahison et jugée comme tel.

Nous associations de la société civile, demandons aux parlementaires de l’Union et des Îles de tout mettre e, œuvre pour empêcher l’arrivée du secrétaire d’Etat français chargé des Colonies de fouler le sol Comorien de la partie indépendante.

Nous, société civile, mettons en garde le gouvernement de l’Union du chemin de perdition que décide d’emprunter le Président Sambi pour l’avenir de noter nation.
- Nous rappelons aux autorités comoriennes, qu’en tant que pays indépendant, même partiellement occupé est, reconnu internationalement et de ce fait, n’a rien à négocier des accords de partenariats avec un Ministre chargé des Colonies.
- Que les pays indépendants négocient avec des chefs d’états, des chancelleries et non des administrateurs de colonies.
- Que l’état comorien défend ses frontières dans le cadre de l’intangibilité des frontières reconnues avant et pendant la colonisation,
- Nous exigeons l’arrêt immédiat des expulsions des Comoriens à Mayotte conformément au droit internationale et aux résolutions des Nations Unies.
- Que le déplacement d’une population à l’intérieur d’un même territoire contre sa volonté constitue un Crime contre l’Humanité (Traité de Rome de 2002).
- Nous exigeons aussi la protection physique des Comoriens des 3 îles, à Mayotte conformément aux droits de l’Homme.

Les associations signataires : CAAC-COMORES, DIASCOM, WATANIYA