Moroni, lundi 15 octobre 2007 (HZK-Presse) –
« Nous sommes de plus en plus nombreux à vouloir rentrer
chez nous, face à la situation difficile que nous traversons
depuis des mois, dans la capitale malgache ». C’est
le propos d’un jeune étudiant de 7ème année
de médecine, originaire de Moroni, admis cette année
au concours d’internat pour sa spécialisation en chirurgie
générale.
Joint hier au téléphone par HZK-Presse, Ali Ahmed
Assoumani ne cache pas son inquiétude de se trouver chaque
jour sous la menace d’une expulsion pour situation irrégulière.
Et ils sont actuellement une dizaine dans son cas [niveau universitaire
de 5ème, 6ème et 7ème année] à
envisager ce retour immédiat, « afin d’éviter
les arrestations et tracasseries quotidiennes », explique-t-il.
A ces candidats au départ s’ajoutent 80 autres étudiants
inscrits en premier et second cycle d’université, dont
« la régularisation a été refusée
par les services de l’immigration au motif que le délai
de trois mois qui leur a été accordé a expiré
». Il faut savoir qu’à Madagascar le montant
exigé au titre des frais de visa pour étudiants étrangers
des établissements publics est de 114 euros (56.000 fc) alors
que ceux fréquentant les instituts privés doivent
débourser 228 euros (112.000 fc).
Mais le problème semble encore se compliquer selon Ali Ahmed,
avec le refoulement jeudi dernier à l’aéroport
d’Antananarivo de deux étudiants comoriens qui s’étaient
fait délivrer à Moroni un « visa transformable
». L’Association des étudiants comoriens à
Madagascar demande que leurs autorités « prennent leur
responsabilité », en engageant avec leurs homologues
malgaches « une négociation sérieuse sur la
situation globale » des quelques 2000 étudiants résidant
dans la Grande Ile, « avant qu’elle ne devienne ingérable
».
Ali Ahmed rejette par ailleurs les accusations portées par
l’ambassadeur des Comores à Antananarivo contre ceux
qu’il qualifie de « délinquants et bandits »,
alors que dans leur grande majorité ils « se comportent
dignement en terre malgache », fait-il observer en apportant
un démenti aux fausses informations transmises à Moroni
par notre représentation diplomatique sur cette affaire.
Une affaire mettant en jeu l’avenir de centaines de jeunes
qui se sentent ainsi « abandonnés dans leur triste
sort », affirme l’étudiant. L’on parle
tout de même de 26 étudiants expulsés la semaine
dernière pour « faux diplômes ».
El-Had Said Omar
151007/eso/hzkpresse/9h00
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