1
Parler du contentieux franco-comorienne sur l’île comorienne de Mayotte comme si sa résolution n’est qu’une question de quelques mois voire de quelques jours. Ne jamais appeler les comoriens à Mayotte des clandestins. Ce sont les colons français qui le sont chez nous aux Comores.
2
Ne jamais croire que la départementalisation de Mayotte changera la donne : elle ne sera ni valable ni irréversible ; elle ne sera inscrite ni sur le coran ni sur la bible ni reconnue par l’ONU. Elle restera qu’une signature illégale sur un bout de papier (l’apartheid était inscrit sur la loi Sud Africaine pendant des décennies et le Mur de Berlin était plus costaud et plus solide que du papier signé).
3
Parlez de ce contentieux, de cette occupation des Comores à tous tes amis comoriens ou non, à tous tes collègues de travail. Car ils sont généralement désinformés ; ça sera toujours une personne de plus qui est au courant de ce qui arrive aux Comores depuis 1974
4
Ne jamais laisser dire «Mayotte et les Comores» ou «les Comores et Mayotte» sans intervenir en disant «mais Mayotte fait partie des Comores : résolutions de l’ONU 3385 du 12/11/1975 et suivantes… ».
5
Ne jamais dire «Mayotte a chois d’être française» mais plutôt «l’île comorienne de Mayotte est occupée et encore sous administration française». C’est une partie de notre territoire annexé par la force. Les comoriens des 4 îles ont voté à plus de 95% OUI pour l’indépendance le 22 /12/1974. L’in dépendance des 4 îles a été reconnue à l’unanimité par 131/132 membres de l’ONU le 12/11/1975. Seule la France s’est abstenue
6
Préférer l’expression «nos frères mahorais» ou «nos compatriotes de Mayotte» et toujours associer Mayotte en évoquant les autres îles qui sont libres (c’est la «quatrième patte du mouton»).
7
Ne pas concéder aux autorités coloniales, leurs concepts d’échanges économiques entre les îles et la libre circulation des personnes. Nous devons faire partie du même ensemble après la libération de Mayotte.
8
Se méfier des Comoriens naïvement désespérés qui disent «euh … il faut regarder la réalité en face il n’y a peut être pas d’espoir» ; répondre que «l’occupant doute beaucoup plus que vous et il a toutes les raisons de douter car le droit international lui donne tort d’où son acharnement et toute l’énergie déployée pour essayer de palier à ça».
9
Ne jamais baisser la vigilance vis-à-vis de l’occupant : son but c’est de rester le plus longtemps possible; mais il s’est pris dans son propre piège «sa démocratie» et sa volonté (seulement affichée) de respecter ce qu’il prétend être «les droit de l’homme». Mais il tient un discours différent de ce qu’il fait réellement et il ne pourra pas tenir indéfiniment, sans être démasqué, cette posture acrobatique.
10

Préciser aux interlocuteurs que les Comores auront leur indépendance totale seulement après la libération de Mayotte du joug colonial.

Collectif des Associations et des Amis des Comores
www.sos-comores.org, mail : caac.comores@gmail.com